Une semaine en e-Démocratie

Pourquoi la France est-elle la lanterne rouge du téléphone mobile ?

Le dernier rapport de la Commission Européenne sur le marché des télécommunications révèle que le taux de pénétration moyen du téléphone mobile est de 119 % en Europe, contre 87 % aux Etats-Unis et 84 % au Japon. La France est la mauvaise élève de l'Europe, avec un taux de pénétration de 88,4 % à fin octobre 2008, notamment en raison de prix plus élevés que la moyenne des européens. Les prix à la minute sont certes dans la moyenne européenne et ils ont encore baissé l'an dernier, mais moins vite qu'ailleurs. Selon Bruxelles, c'est en France que les opérateurs dégagent le revenu par abonné le plus élevé (426,71 euros par an contre une moyenne de 282,49 euros).

Une présidence 2.0 ?

Après sa victoire,Barack Obama avait promis un « gouvernement ouvert », et l'utilisation « les outils technologiques capables de promouvoir la participation citoyenne dans la prise de décision ».Deux récentes initiatives (un chat organisé depuis la Maison Blanche et l'appel à la mobilisation de ses partisans pour soutenir son projet de budget) illustrent cette nouvelle façon de gouverner à l'ère de la société numérique.

Comment associer les citoyens à l'élaboration du budget ?

L'impact de la crise économique sur les finances publiques contraint les gouvernements à revoir leurs budgets. Les pouvoirs publics locaux sont confrontés aux mêmes difficultés et doivent faire preuve d'imagination pour réduire les dépenses pour ne pas augmenter les impôts. Pourquoi ne pas associer la population à cette réflexion qui la concerne directement ? Dans l'Iowa, petit Etat américain de trois millions d'habitants, politiquement dominé par les démocrates, les élus ont lancé une vaste consultation via Internet pour recueillir des idées.

Aux Etats-Unis, les Républicains veulent rattraper leur retard sur le web

Après la défaite de novembre, face à un Obama qui a su utiliser pleinement l'Internet pour mener campagne, les républicains se remettent en cause et cherchent à rattraper leur retard, "byte by byte" (octet par octet) sur les démocrates. Début février, le nouveau président du parti, Michael Steele, a organisé un sommet technologique rassemblant activistes, consultants et bloggeurs républicains pour une grande conférence de réflexion, d'échanges et de propositions. Les Républicains viennent de loin. "Lorsque j'ai proposé de lancer un blog racontant mon quotidien dans la campagne électorale de mon père, les responsables pensaient que je perdais mon temps" raconte Meghan McCain, la fille du candidat républicain à l'élection présidentielle de novembre dernier sur son blog.

Les Genevois veulent voter par Internet

Testé depuis six ans à Genève, le vote par Internet dispose désormais d’une forte légitimité démocratique: 70,2% des Genevois ont accepté, le 8 février dernier, de l’inscrire dans la Constitution cantonale. Le vote électronique s’ajoute désormais aux deux méthodes traditionnelles, l’isoloir et la correspondance. «C’est le vote de la raison sur la peur», s’est félicité dimanche le chancelier Robert Hensler. Malgré les craintes émises par les opposants sur la fiabilité du système, sept Genevois sur dix ont dit oui à l’introduction du vote électronique.

Sommes-nous prêts à perdre le contrôle ?

Sur le blog britannique "Headstar e-Government", Stephen Hilton, responsable du programme "Connecting Bristol" pose la question. Car "nous avons besoin de comprendre pourquoi autant d'élus locaux regardent le web 2.0 comme une menace". Constatant que de nombreuses municipalités britanniques utilisent les mêmes excuses pour justifier la non-utilisation de ces outils (pas suffisamment de bande passante, risques sur la sécurité du système d'information, manque d'intérêt des citoyens sur ces questions, besoin de se consacrer au travail réel), il conclut que "la plus grande peur du secteur public concernant l'Internet 2.0 est la perte de contrôle".

Il n'est pas si simple d'utiliser Facebook à des fins politiques

Le réseau social Facebook se développe à un rythme vaillant. Environ 7 millions de Français soit près de 20 % des Internautes en France y sont inscrits selon Marketing 2.0 et Sociabliz Demographer. Mais nous sommes plus de 150 millions dans le monde, dont 45 millions aux Etats-Unis, à partager sur Facebook. Pas étonnant que les responsables politiques soient de plus en plus nombreux à s'y inscrire. Mais, selon un récent article du New York Times, il faut un temps d'apprentissage et d'adaptation pour être vraiment efficace. Si, par exemple, les équipes de campagne savent qu'il vaut mieux éviter de téléphoner à l'heure du diner, on ne sait pas encore très bien comment se comporter sur Facebook.

Débat autour du plan Haut Débit de Barack Obama

Dans son programme de relance de l'économie (près de 800 milliards de dollars), l'administration Obama a prévu de consacrer neuf milliards de dollars à la construction d'infrastructures de télécommunication pour permettre à tout Américain d'accéder à l'Internet haut débit. Une promesse du président Obama qui avait comparé son projet au développement des infrastructures autoroutières de l'époque Eisenhower. Mais certains experts, selon le New York Times, mettent en doute la pertinence de cet investissement public, qui pourrait constituer "l'une des pires erreurs que les législateurs pourraient commettre".

Mobilisation politique sur Facebook en Egypte

Le New York Times a publié, le 22 janvier dernier, un long reportage intitulé "Révolution à la mode Facebook". Il y a indique que Facebook est devenu l'un des dix sites les plus visités dans le monde arabe et qu'il se hisse même à la troisième place en Egypte, après Google et Yahoo. 800.000 égyptiens sont enregistrés sur Facebook et y accèdent depuis le domicile ou les cyber cafés. De nombreux groupes expriment leur haine contre Israël et les Etats-Unis, après les combats de Gaza.

Exercice de budget participatif à Londres

Les Londoniens étaient invités, en décembre et janvier, à voter pour décider quels parcs de leur ville devaient bénéficier en priorité d'une subvention de 400.000 livres (environ 500.000 euros). 10 des 47 parcs londoniens pourront bénéficier de cette aide pour être rénovés. L'opération lancée par la Mairie, intitulée "Help a London Park" a pour objectif de les rendre "plus propres, plus sûrs, plus verts et plus agréables à visiter". Les Londoniens pouvaient exprimer leur préférence par trois moyens : à travers un formulaire en ligne, par voie postale ou par téléphone mobile.