Les élections législatives allemandes, le 27 septembre, ont donné lieu à une utilisation de l'Internet inédite dans ce pays.
Cela a parfois fait sourire, comme cette répétition de l'Obama Girl en faveur du chef des sociaux démocrates, relevée par TechPresident comme une tentative d'importer le style américain des net-campagnes en Europe. Outre-Rhin, c'est la "Steini Girl" qui chante les louanges de Frank-Walter Steinmeier, le leader du SPD.
Ce sont les Flash mob, ces mobilisations quasi spontanées organisées par téléphones mobiles qui ont suscité l'intérêt des médias allemands. "Les citoyens allemands prouvent qu'ils ont le sens de l'humour" estime le Spiegel en racontant comment quelques dizaines de personnes perturbent gentiment les meetings d'Angela Merckel en interrompant son discours par des "Yeah" enthousiastes.
Comme le rappelle l'Express, c'est l'influence de l'effet Obama qui a poussé tous les partis allemands à investir le web. De manière générale, les candidats aux postes de députés ne se contentent plus d'un simple site Internet comme cela était encore le cas lors des dernières élections de 2005 mais se doivent d'être présents sur les réseaux sociaux comme Facebook et sa variante allemande MeinVZ.
Cela amuse le Washington Post, qui présente Barack Obama comme le responsable politique le plus populaire d'Europe. Il a créé un standard et, maintenant, tous les élus et candidats ont leur chaîne Youtube, leur page Facebook, leur fil Twitter et leur blog. Pourtant, la plupart sont à côté de la plaque. Les blogs des partis allemands publient des communiqués de presse et "leurs groupes Facebook ont moins d'amis que la moyenne des adolescents américains. Les partis continuent à considérer l'Internet comme un outil publicitaire, pas comme un moyen de collecter de l'argent, de mobiliser des volontaires ou de créer un mouvement derrière leurs candidats". L'analyse du journal américain sur la peur que suscite l'Internet dans les classes dirigeantes allemandes et, au-delà européennes, est particulièrement pertinente.
Pour bien comprendre le mode d'élection allemand, il faut lire le blog
Electorallemand, sans oublier la référence de la politique en ligne allemande,
Politik Digital.de.